Les problèmes apparaissent lorsque les candidats ont besoin d'obtenir une note dans une matière qu'ils n'ont pas passée pour le diplôme.

Titulaire d'un Baccalauréat international (BI), Mme A.B. s'est tournée vers la Fondation d'Helsinki des Droits de l'Homme (FHDH) pour obtenir de l'aide quant à sa situation dans le système éducatif polonais.

Quelques années après ses examens, elle a décidé de se porter candidate pour des études supérieures. Dans le processus d'admission, elle a appris qu'elle avait besoin de présenter une note dans une matière qu'elle n'a pas passée au cours de son programme BI. Elle a donc décidé de passer un examen de la Matura ou "Maturité" (nom du certificat attribué à la fin des études secondaires en Pologne et dans d'autres pays) à un niveau avancé.

Les diplômes BI ne sont pas reconnus par la loi

Conformément à la loi sur le système éducatif, les bacheliers du secondaire qui ont obtenu la "Maturité" sont autorisés à (re)passer n'importe quel autre examen de ce diplôme, selon les réglementations applicables au moment du passage de ce second examen.

Dans le cas de A.B., les commissions d'évaluation régionale et centrale ont toutes deux décidé que ces réglementations ne s'appliquent pas pour les titulaires d'un BI.

Un examen d'entrée ?

"Le problème, c'est que les personnes titulaires d'un BI ne peuvent pas participer au processus de sélection en passant des examens d'entrée dans une matière déterminée qu'ils n'ont pas suivie au cours de leur études", a déclaré Katarzyna Wiśniewska, avocate à la FHDH.

Une université a le droit d'organiser des examens d'entrée complémentaires seulement quand il est nécessaire d'examiner des ensembles de compétences précises, tels que le talent artistique ou la condition physique, ou toute compétence dans des domaines qui sont pas évalués dans le cadre de la Matura. Le fait qu'un candidat ait obtenu son diplôme à l'étranger constitue une autre exception.

Le fonctionnement du BI ne permet pas aux élèves de passer des examens dans d'autre matières sans avoir préalablement suivi des cours dans cette matière au sein d'une école où le programme BI peut être suivi. Par conséquent, les titulaires d'un BI éprouvent de grandes difficultés à compléter le diplôme avec un nouvelle matière (sans compter la paperasse impliquée).

En outre, le passage d'un Baccalauréat international implique des frais supplémentaires qui dépendent des tarifs appliqués par l'Organisation du baccalauréat international pour une année donnée.

Les normes constitutionnelles du côté des titulaires de BI

Le droit constitutionnel à l'éducation et la garantie de l'égalité d'accès à l'éducation interdisent aux autorités polonaises de mettre en place de règles qui discriminent des groupes d'individus spécifiques.

"D'un côté, le diplôme BI est considéré comme un équivalent de la Matura dans le processus de sélection des universités, mais de l'autre, l'accès des bacheliers de BI à l'université est limité", a ajouté Katarzyna Wiśniewska.

"Le prestige du BI, l'opportunité d'un apprentissage intensif de la langue, et les efforts pour donner à l'enseignement une nouvelle forme, ont amené des milliers de polonais à décider de suivre un BI. Cela signifie donc qu'il existe un nombre très important de personnes concernées par cette question", a renchéri Michał Kopczyński, avocat à la FHDH.