Ceux qui espéraient que cet évènement constitue un tournant doivent être bien déçus, au lendemain de la clôture de la Session extraordinaire de l'assemblée générale des Nations-Unies (UNGASS).

L'UNGASS 2016 a adopté un document vague et sans consistance lors du premier jour de session (au cours de la séance plénière d'ouverture de l'évènement), sans qu'il n'y ait de débat. Ainsi, les débats en plénière et les de tables rondes, censés apporter un éclairage sur les efforts menés à l'échelle mondiale pour contrôler les drogues, n'étaient essentiellement que des paroles en l'air, et n'ont eu aucun impact concret sur sur le système.

La voix du mouvement a été entendue

Pour de nombreuses ONGs, l'UNGASS a été une mauvaise expérience. Les responsables de l'évènement on changé les règles concernant l'accès quotidien aux réunions. Les membres de la société civile devaient faire la queue durant des heures afin d'y prendre part, et beaucoup d'entre eux ne sont parvenus à entrer à temps pour leurs propres discours.

Néanmoins, il faut souligner un niveau de participation de la société civile inégalé, souvent caractérisé par des formes d'expression et d'émotion qui ne sont pas habituelles dans l'environnement très officiel et solennel de l'ONU (notons, par exemple, les acclamations ou les huées des membres des ONGs envers certains participants, au grand embarras de certains diplomates).

De très nombreux évènements parallèles, rassemblements et installations artistiques se sont également tenus autour de l'UNGASS, et les représentants des ONGs ont fait des interventions des plus factuelles et vives lors de l'assemblée plénière et des tables rondes. La voix du mouvement a donc été entendue. Voilà quelque chose dont nous pouvons être fiers!