Malheureusement, le bilan 2016 confirme qu'il n'y a eu aucune amélioration dans la protection des droits de l'homme et dans le respect des obligations internationales de l'État espagnol.
Au contraire, cette année le nombre de condamnations prononcées par la Cour européenne des droits de l'homme (concernant des années antérieures) est particulièrement remarquable.
Ces condamnations sont dues à des violations des droits de différente nature, notamment l'interdiction de la torture, la liberté d'expression et le droit à un procès équitable.
La Cour de justice de l'Union européenne a également rendu deux jugements très importants en matière de droits fondamentaux: un sur le droit à un procès équitable et l'autre portant sur le droit à la vie de famille.
La critique fuse de toute part
En outre, 2016 a aussi été marqué par la publication du rapport très fort du Comité des Nations Unies sur l'Élimination de la discrimination raciale, mettant en avant le manque de mesures et politiques importantes pour lutter contre le racisme en Espagne.
Le Commissionnaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe a une nouvelle fois appelé l'État à éradiquer les expulsions sommaires des villes de Ceuta et Melilla, et a critiqué les lacunes en matière d'application des normes internationales sur les disparitions forcées des victimes de la guerre civile espagnole (1936-1939) et du régime franquiste.
Le Comité pour la prévention de la torture (CPT) a lui aussi publié un rapport, portant sur les vols retour opérés avec l'agence européenne Frontex, qui révèle également d'importantes lacunes.
Enfin, plusieurs organes européens ont critiqué la dégradation de l'indépendance du système judiciaire en Espagne.