Technologies et droits

Un peu plus près du fond : Une analyse des 100 premiers jours du gouvernement croate

Le nouveau gouvernement croate travaille depuis maintenant 100 jours en vue d'atteindre un seul but : faire de la Croatie une démocratie intolérante, sans aucune place pour la pensée critique, la liberté de la presse et le respect des droits de l'homme.

by Lovorka Šošić
(Image: REUTERS/Dado Ruvic)
"On se demande si les citoyens auraient élu ce gouvernement si on leur avait présenté ce qu'il ferait actuellement sur les affiches publicitaires de la campagne électorale : l'affaiblissement de l'État providence, la privatisation du système de santé public et la réduction des libertés de la presse et d'expression", a déclaré Ana Brakus de l'ONG CESI, au cours d'une conférence de presse qui s'est tenue à l'occasion des 100 premiers jours de gouvernement.

Platform 112 a fait part de ses grandes inquiétudes à l'égard des actions du nouveau gouvernement, qui nuit à la qualité de la démocratie et des droits de l'homme que le pays avait atteintes.

L'organisation réclame au gouvernement d'arrêter immédiatement et sans condition le démantèlement des institutions démocratiques, l'effondrement de l'État providence, la fragilisation de la liberté de la presse et l'obstruction du travail des associations et organisations de la société civile.

En outre, comme cela a été indiqué dans le rapport sur les 100 premiers jours du nouveau gouvernement, Platform 112 réclame la condamnation du public et des sanctions adéquates pour les mouvements pro-Utasha (mouvement fasciste en Croatie). À ce titre, le congédiement du ministre de la culture Zlatko Hasanbegović, devrait représenter la première étape et non la dernière.

Pour les médias, la liberté recule

Une pression politique systématique exercée sur les médias menace la liberté d'expression, et la suppressions des médias à but non lucratif porte gravement atteinte à la reconnaissance et à l'intégration des groupes marginalisés et des problèmes auxquels ils sont confrontés.

De nouvelles têtes occupent les bureaux du siège de la Radiotélévision croate.

Les changements de personnel ayant affecté des acteurs clefs de la Radiotélévision croate (HRT) se sont opérés à travers des procédures non transparentes et arbitraires, afin de répondre à des objectifs politiques (la politisation du programme des médias du service public persiste). Sous couvert de vouloir prévenir la haine ethnique et religieuse, la HRT a mis en place une censure à finalité politique du contenu satirique du service.

"Chaque jour, la démocratie de la République de Croatie se rapproche de la démocrature, c'est à dire d'une démocratie défaillante", a signalé Dragan Zelić de l'organisation GONG.

Pas de développement sans droits de l'homme

La démocratie n'est pas synonyme du règne de la majorité sur les minorités : c'est un système qui protège tous les citoyens et défend les droits de chaque minorité. Un système où la liberté individuelle s'arrête là où les droits d'autrui commencent, où les individus et groupes d'individus ont le droit d'exprimer publiquement des avis critiques et leurs opinions. C'est ce que les électeurs choisissent.

Pour les ONG, la coalition au pouvoir menée par le premier ministre Tihomir Orešković est responsable de la situation que connaît le pays (Image: Vlada Republike Hrvatske - Flickr/CC content)

"Le premier ministre Oresković, ainsi que l'ensemble de la coalition au pouvoir sont responsables d'une telle situation en Croatie, et ceux-ci ne peuvent pas se cacher derrière les différents ministères. Le développement socioéconomique en Croatie ne peut être possible sans le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales", a conclu Gordan Bosanac de l'organisation internationale Centre for Peace Studies.

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