Technologies et droits

En Lituanie, les homosexuels n'ont pas le droit de se marier, même dans les contes de fée.

Une cour lituanienne estime que les contes qui relatent des histoires d'amour entre personnes du même sexe nuisent aux mineurs et que leur censure s'exerce dans le cadre de la loi.

by Human Rights Monitoring Institute
Dans son recueil de contes "Un cœur d'Ambre", l'auteure Neringa Dangvydé, affirme qu'elle voulait raconter au lecteur l'histoire de groupes souffrant d'exclusion sociale et de discriminations.

Deux des contes de son livre racontent l'histoire de personnages homosexuels : un prince épris d'un couturier noir et une princesse qui tombe amoureuse de la fille d'un cordonnier.

L'Université lituanienne des sciences de l'éducation qui a édité "Un cœur d'Ambre", a retiré le livre de ses rayons, le qualifiant de "propagande homosexuelle néfaste, primitive et tendancieuse".

L'université a pris sa décision en se basant sur l'opinion du Bureau de l'inspecteur de la déontologie des journalistes, qui a déclaré que les contes de fée narrant des mariages entre individus du même sexe violaient les provisions de la loi relative à la Protection des mineurs contre les effets néfastes de l'information publique.

Une censure très présente

La modification de la loi datant de 2009 a étendu la liste d'informations considérées comme néfastes pour les mineurs, incluant les informations qui "expriment un mépris pour les valeurs de la famille et encouragent un concept d'accès au mariage et de fondation de la famille qui diffère de celui stipulé dans la Constitution et le Code civil de la République lituanienne".

Deux des contes que l'on trouve dans le livre présentent des personnages homosexuels

La clause en question a été utilisée pour censurer l'expression personnelle des homosexuels, en veillant à ce que les publicités invitant à participer à la Baltic Pride ne puissent être diffusées qu'après 23 heures, et comprennent un message d'avertissement indiquant que cette information s'adresse à un public adulte seulement.

Aucune discrimination reconnue

L'auteure a contesté la décision de l'université en justice en affirmant que l'interruption de la distribution du livre était dûe à de la discrimination, mais la Cour régionale de Vilnius a rejeté ses arguments.

La chambre juridictionnelle a soutenu l'avis du Bureau de l'inspecteur de la déontologie des journalistes, en indiquant que "ni la Constitution ni le Code civil n'évoquent le mariage sous une autre forme que celle qui unit deux personnes de genre opposé, c'est à dire un homme et une femme.

La cour n'a même pas essayé d'étudier les éventuels préjudices que les contes relatant des mariages entre personnes du même sexe pourraient causer aux mineurs.


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